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Vincent Ganivet : “À force de jouer avec le feu, parfois on perd”


Interview / Patrick Thibault * Photos / DR Publié dans le magazine Kostar n°56 - été 2017

On connaît ses arches en parpaings. Pour Un été Havre, il en a élevé une, monumentale, en containers. Et en Mayenne, il a imaginé une structure à partir de pneus. Un défi qu’il est en train d’apprivoiser.


Votre œuvre est-elle un jeu de construction, du bricolage ou un vrai défi ?

C’est un mix de tout ça. Je ne suis pas ingénieur mais bricoleur et je me coltine des problèmes de constructeur. Je découvre par les marteaux et ma scie. Je me pose toutes les questions les unes après les autres.


Pourquoi avoir imaginé une structure à partir de pneus ?

J’ai toujours travaillé à complexifier les œuvres. Les arches étaient d’abord plates, elles sont de plus en plus vrillées. J’essaie la même chose avec les pneus. Je suis très déçu de ne pas avoir réussi. L’échec fait parti du défi, à force de jouer avec le feu, parfois on perd.


“J’effondre pour le démontage. C’est un spectacle que j’ai envie de voir.”

Au bout du bout, quel est l’objectif ?

Le défi, c’est que ça tienne et le maximum de temps. Le pneu est mou et rond, c’est nettement plus complexe pour la construction. Mais je suis opiniâtre, je ne peux pas me résoudre à abandonner. Je reviens dans l’été pour relever le défi.


L’effondrement fait partie de l’œuvre ?

Beaucoup se sont effondrées sans spectateurs. Alors maintenant, je provoque. J’effondre pour le démontage. C’est un spectacle que j’ai envie de voir. Il est latent, tout le monde se prend à l’imaginer.

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