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Warts, London calling



Texte et photo / Matthieu Chauveau


Avec tout juste quelques morceaux en ligne, l’electronica du Nantais Warts, déjà signée sur un label londonien, est à l’affiche du festival Scopitone.

Cette question nous a tous traversé l’esprit un jour. Et elle fonctionne avec tous les domaines artistiques. Si l’on immerge un enfant, dès son plus jeune âge, dans la meilleure musique qui soit, en fera-t-on un génie précoce ? Pour Julien Pitaud alias Warts, nouveau venu sur la scène electro nantaise, on est tenté de répondre par l’affirmative. Le garçon de 21 ans a été biberonné à la musique indé des années 80 : « Mon père est fan de post-punk et de new wave. J’ai bouffé du Joy Division, du New Order, du Smiths pendant super longtemps ! ». Une école rêvée pour ce jeune homme qui ne lit pas la musique et qui compose exclusivement à l’oreille.


“J’ai commencé à m’acheter quelques synthés et ça s’est naturellement dirigé vers de l’électro.”

Ado, il complète sa culture musicale au gré de pérégrinations sur les internets avant d’intégrer un groupe psyché-pop formé avec des copains à qui il fait bientôt des infidélités pour monter Warts. « Je voulais créer quelque chose de personnel, qui exprime mes sentiments par rapport à plein de choses. J’ai commencé à m’acheter quelques synthés et ça s’est naturellement dirigé vers de l’électro ».

Lunettes rondes sur le nez, bonnet vissé sur la tête, chemise soigneusement boutonnée jusqu’au cou, on imagine bien ce garçon enfermé chez lui à peaufiner son electronica éthérée, en geek obsessionnel, le halo de l’ordinateur lui illuminant le visage. Julien Pitaud n’est pourtant pas un solitaire. Alors qu’il n’a encore rien sorti officiellement, un label anglo-français l’a signé et il a déjà donné une petite dizaine de concerts, entre Nantes et Londres. Son rêve maintenant : « Construire un live avec de vrais instruments et un backing band. Partager la scène avec des potes, ça me manque ». Jouer de la musique synthétique avec de réels musiciens, c’était justement la spécialité de l’un des groupes qui a bercé son enfance, New Order. Une manière de renvoyer l’ascenseur à ce père mélomane, peut-être !


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