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Cécile de France, interview recto/verso



Interview et photos Matthieu Chauveau pour Kostar


Interview recto

Qui est Anna, le personnage que vous incarnez dans Ôtez-moi d’un doute ?

Elle est cash, un peu solitaire. Elle a été pas mal abimée par ses relations amoureuses précédentes. Lorsqu’elle rencontre Erwan (François Damiens), quelque chose se passe.

On vous dit soucieuse de l’écologie. Tenez-vous ça, comme Anna, d’un père engagé ?

En Belgique, l’écologie fait partie des fondamentaux. On n’a pas d’effort à faire de ce côté-là. Mais, comme Anna, j’ai grandi auprès de parents plutôt anticapitalistes, presque anarchistes.

Quand avez-vous eu envie de devenir comédienne ?

Petite, quand je devais réciter mes premiers poèmes à l’école. Un vrai déclic. J’adorais transmettre des émotions aux gens en face de moi.

Tomber amoureux de la mauvaise personne, comme Anna, cela vous est-il déjà arrivé ?

Bien sûr. Pour savoir quelles sont les personnes qui vont nous faire du bien, on est obligé de passer par des échecs, d’expérimenter.

Connaissiez-vous déjà François Damiens ? Non et c’est une vraie belle rencontre. François est une personne avec qui on a envie d’être. Toujours drôle et généreux, c’est un acteur plutôt instinctif. Comme moi.

Un rêve de réalisateur ?

Plein mais s’il faut en citer un seul, ce sera David Lynch. Il a toujours été mon préféré. Dans la nouvelle saison de Twin Peaks, je le trouve en très grande forme !




Interview verso

N'est-ce pas un comble de s'appeler Cécile de France quand on est née à Namur ?

Si, sûrement (rire) ! Je trouvais ça rigolo que les gens retiennent le fait que je sois belge en m’appelant « de France ». On croit toujours que je suis aristocrate… mais pas du tout !

Vous avez joué dans Le tour du monde en 80 jours. Franchement, une adaptation de Jules Verne avec Jackie Chan, Schwarzenegger et Michaël Youn, ça sentait le four, non ?

Je me suis éclatée sur ce tournage. C’était ma première expérience en anglais. Et beaucoup d’enfants l’ont vu. Le fait que les miens l’adorent est une grande victoire.

Vous avez tourné deux fois avec Gérard Depardieu. Pas trop dur ?

Pas du tout : c’est l’un des plus grands. J’adore être à ses côtés sur un plateau. On a l’impression de planer, d’être dans son génie. Avec lui, il se passe toujours des trucs. C’est vivant, spectaculaire, bouleversant...

Dans la série The Young Pope, vous incarnez la chargée du marketing du Vatican. Il y a quelques années, vous avez joué Sœur Sourire. Vous êtes baptisée au moins ?

Oui, mais pas pratiquante ! C’est ce qui est génial quand on est comédien : pouvoir faire des choses qu’on ne ferait pas dans la vraie vie.

Parmi les films de la trilogie de Klapisch, oseriez-vous nous dire lequel vous aimez le moins ?

Impossible. C’est comme si on me demandait de choisir entre mes enfants.

Que se racontent deux Belges entre deux prises ?

Ils se parlent avec l’accent. Ils imitent des personnages que nous seuls connaissons. En Belgique, il y a vraiment des gens hauts en couleur...

Une blague belge sur les Français ?

Plein mais je n’ai jamais aimé ça. Les Belges ont surtout du mal avec les Parisiens qu’ils trouvent très arrogants. Mais je n’ai pas envie de dire du mal des Parisiens puisqu’ils m’ont vraiment adoptée.


À l'affiche de Ôtez-moi d'un doute, de Carine Tardieu, avec François Damiens et André Wilms


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